lundi 30 avril 2007

le mot du jour

quand bertrand cantat chante "tostaky", en fait c'est une question.
en bon français, ça donne "qui est le propriétaire du pain grillé ?".

dimanche 29 avril 2007

humm... miam!


môa j'adaure le té turqu qu'il ai extremement sucrés. et ce que j'en aime pardeçut toutes c'est qu'ils mè donnait la listes des ingrédiantes...

samedi 28 avril 2007

a taste of india

vous l'aurez constaté, le marché de la gomme à mâcher n'est jamais pauvre en innovation. or, en ce moment, les plats de l'autre bout du monde - et en particulier les épices indiennes qui font le bonheur des flâneurs du 10è arrondissement - sont de plus en plus prisés dans nos pays.

c'est pourquoi josy lance bollywood, des chewing-gums aux fines saveurs de l'inde. les curry-aubergine, saumon-tandoori, épinards tikka et autres ananas-coco aux épices de madras sont désormais accessibles à vos papilles jubilantes à tout moment, au fond de votre poche. encore plus fort que se ballader avec des improvisations de sitar dans son ipod.

vendredi 27 avril 2007

l'expression du jour

"lui, le 20 minutes, il le lit en 30 minutes"

mardi 24 avril 2007

smile !

hé oui décidément ça sourit beaucoup ces temps-ci.
ça doit être le temps (qui a dit que le réchauffement climatique était une catastrophe ? moi ça me va plutôt bien jusqu'ici).

mais cela ne doit pas masquer la dure réalité. en france, nous sommes le premier pays consommateur d'anti-dépresseurs au monde. c'est moche. mais nous sommes aussi la première communauté juive d'europe. quel est le rapport ?

c'est très simple.
il se trouve que dans la communauté juive aussi, il y a des gens malheureux. et ils devraient avoir droit à des produits adaptés, y'a pas de raison. de toutes façons, c'est dans l'air du temps : après les biscuits écrits en breton, le coca hallal et la bouffe pour chien végétarienne, je vous propose les anti-dépresseurs kasher. c'est un peu comme l'intégrale de woody allen mais en cachets. et j'ai déjà la marque (sans doute pas déposée dans le domaine des médicaments) : mossad.

dimanche 22 avril 2007

le bon gout de l'authentique

comment a-t-on pu vivre sans?














un phénomène récurrent, à la limite du paranormal, chez tous les êtres : les chaussettes ont tendance à rentrer par paires dans la machine et à en ressortir célibataires... comme vous pouvez l’imaginer cette terrible fatalité est ressentie de manière deux fois plus forte chez nous les girafes puisque nous ne mettons pas que deux chaussettes par jour mais quatre !

heureusement il semble qu’une société ait trouvé la parade! sur simple abonnement, elle vous envoie régulièrement des chaussettes neuves par la poste. mes chaussettes deviennent des produits de consommation courante et jetables et je n’ai que faire de leurs excursions dans les méandres des siphons de ma machine…

oui mais attention, ne dénigrons pas trop vite la chaussette qui nous rend tant service. comme beaucoup d’autres sur terre j’entretiens avec mes chaussettes une relation affective et calorifique qu’il ne faut pas sous-estimer. cette société l’a compris et me propose de la chaussette de qualité et pas donnée avec ça! Et pour donner encore plus de dignité à nos chères amies, elle propose également un service d'envoi de cadeaux. vous pouvez donc envoyer à votre bien-aimé(e) un bouquet de chaussettes toutes belles, toutes neuves, toutes pas funky du tout via ce merveilleux site qu'est www.chaussetteonline.com.

après tuperware, victoria’s secret et cie.... fallait oser!
alors génie ou foutage de gueule? dans tous les cas, chapeaux bas (jusqu'aux chaussettes) aux marketeurs qui nous rendent la vie toujours plus agréable.

samedi 21 avril 2007

introducing ...




à partir de maintenant, vous pourrez découvrir une nouvelle rubrique dans cette encyclopédie en mouvement perpétuel (ou pas) des très très bonnes idées à vocation d'agitation intellectuelle pour élever le débat (si possible).

introducing ...



les investigations de sophie la girafe.

et sophie la girafe, c'est une enquêtrice hors pair, avec une hauteur de vue incroyable sur l'actualté (ha ha ha). eh oui. autrement dit, notre amie au long cou va nous parler de temps à autres d'autres très très bonnes idées glânées sur le web ou ailleurs ... pour encore plus de valeur ajoutée.

à très vite, sur terre ou sous la mer, donc.

la république populaire démocratique et libre du sourire

en fait, il faut que je vous avoue quelque chose.
mon but dans la vie, ce n'est pas seulement d'être riche et célèbre. ça, c'est banal. c'est commun. c'est limite vulgaire.
non, mon vrai but dans la vie, c'est de donner du bonheur aux gens.
et pour ça, il me faut un brin de pouvoir politique.

c'est pourquoi je me propose de devenir dictateur à vie. mais d'une dictature particulière. les dictatures habituelles n'ont, il faut bien le dire, jamais été partiulièrement enthousiasmantes. on peut même avancer sans prendre trop de risques que les gens n'y étaient pas toujours très heureux.

le problème de la plupart des dictatures, c'est que ce sont des dictatures idéologiques. cela suppose toujours une composante un peu pénible, genre le racisme ou une vision particulière du monde un peu intello que tout le monde est censé partager (la lutte des classes, tout ça). avec moi tout ça sera différent. je me fous que les gens soient jaunes, noirs, ou verts avec des pois bleus. il leur suffit d'être heureux. facile.

c'est pourquoi je vous propose la république populaire démocratique et libre du sourire (je ne sais pas si vous avez constaté, mais les régimes un peu totalitaires se sentent toujours obligés d'ajouter un peu de caution démocratique dans les noms qu'ils se donnent ...). d'ailleurs, le nom officieux - mais plus honnête -, ce sera "la dictature ultra brite".

reste alors à savoir comment déterminer si les gens sont contents.

c'est très simple. le sourire.
eh oui, le sourire. parce qu'après tout, quand on est satisfait, on sourit. quand on ne sourit pas, c'est qu'on est pas content. donc qu'on critique le pouvoir. puisque le pouvoir en question (ie. moi) est là pour donner du bonheur aux gens, quelqu'un qui ne sourit pas n'est pas satisafait de mon travail et donc le remet en cause. donc est un dangeraux trouble-sourire. donc introduit le doute dans l'esprit de nos concitoyens. donc nuit gravement à l'ordre public. donc mérite une sanction. si possible de type exemplaire et définitif.

la dictature ultra brite, c'est ça. un système où tout le monde est heureux. c'est-à-dire d'accord avec moi. et là, tous les problèmes seront résolus. ou plutôt, ce ne seront plus des problèmes puisqu'ils seront pris avec le sourire. et ça, à un moment où la politique traditionnelle a clairement montré ses limites (regardez i-télé à 1h23 du mat, ça ne sourit pas beaucoup), ça n'a pas de prix. votez pour moi (en plus, très franchement, les autres sont quand même nazes, il faut bien le dire).

mardi 17 avril 2007

no news today












josy est sous l'eau. pour une baleine ceci dit il faut bien reconnaître que ça arrive.

samedi 14 avril 2007

the h.t. project














un scénario de josy la baleine.

ici, maintenant.

un scientifique fou, donc génial (ou l’inverse), paria de la communauté scientifique depuis de nombreuses années à cause de projets aussi ratés qu’inorthodoxes (dont une tentative infructueuse de créer des vaches transgéniques avec de la sauce tomate à la place du sang, comme ça c’est plus pratique pour la bolognaise), met au point une machine qui est censée permettre de faire revivre des personnes décédées, grâce à un ingénieux système de poulies et autres objets à l’utilité scientifique douteuse mais qui rendront bien sur grand écran (à presque 9 euros la place y’a intérêt). il arrive cette fois-ci à vendre son plan fabuleux à la communauté internationale en soulignant l’intérêt de celui-ci pour faire revivre des arts moribonds en ramenant sur terre des génies passés. les milieux artistiques étant ce qu’ils sont, il réussit à convaincre celui qui en a le plus besoin (et qui a le plus de thune à mettre dans un projet pareil), le petit monde du cinéma.

seulement voilà, notre scientifique a des goûts de chiotte, et alors que tout le monde s’efforce de le convaincre que kubrick ou hitchcock seraient de très bons choix (certains experts parisiens vont jusqu’à se prononcer en faveur de truffaut mais là ça coince au niveau des retombées financières), lui s’obstine à vouloir commencer par la résurrection de horst tappert. pourtant tout le monde lui dit que si l’idée n’est pas mauvaise en soi, d’autres choix s’imposeraient quant à la personne retenue, mais il ne veut rien entendre et s’attache donc à faire revivre le célèbre acteur d’outre-rhin.

les semaines, les mois, les années passent sans que l'on ne sache vraiment si le projet avance et de plus en plus de personnes, au début bien légitimement passionnées par cette affaire, s'intéressent désormais à d'autres choses beaucoup plus palpitantes comme la liste exhaustive des hommes politiques soumis à l'isf ou les poulets qui toussent en asie du sud est. tous les investisseurs se retirent les uns après les autres et la justice, qui a plus de temps à consacrer à notre professeur depuis la condamnation d’alain juppé dans l’affaire des emplois fictifs, commence à se pencher sérieusement sur son cas et à émettre quelques doutes sur la déontologie de toute cette affaire. fatigué par cet amas de difficultés, amer et vexé, notre scientifique fait mine d’abandonner et dit désormais se concentrer sur un nouveau projet de recherche, le mystérieux « h.t. project ».

malheureusement, alors que ce nouveau projet touche à son but dans le plus grand secret dans une grotte abandonnée perdue au fin fond de la transylvanie, le professeur aux goûts cinématographiques un peu particuliers est victime d’un tragique accident de tractopelle, laissant derrière lui une veuve (d’autant plus consolable qu’elle avait divorcé de lui il y a 25 ans pour partir avec le plombier et la moitié de sa barraque), un gamin toxicomane en situation d’échec scolaire et un laboratoire secret dans lequel le cadavre de horst tappert revient lentement mais sûrement à la vie terrestre (le professeur n’ayant pas débranché ses machines avant le terrible accident).

quelque temps plus tard, une vague de mystérieux meurtres émeut l’opinion publique et fait les choux gras de la presse populaire en europe, laissant pour toutes pistes aux enquêteurs perplexes une série de cadavres atrocement mordus et des vestes au look farouchement 70s sur les lieux des crimes. les quelques témoins sont incapables de décrire avec précision le meurtrier cannibale, tous se bornant à noter une frappante ressemblance entre celui-ci et un vieil acteur allemand qu’ils ont vu certains après-midis sur la 2, dans une série policière « plutôt chiante si je me souviens bien ». l’histoire se corse encore au moment où l’on découvre avec effroi que les victimes, une fois enterrées, se transforment dans leurs sépultures en zombies accusant une ressemblance frappante avec horst tappert et se mettent à envahir les rues. tous ces zombies portent une très laide veste grise à pieds de poule, semblent résister aux armes à feu et aux mauvaises émissions télé (ne bronchant même pas en s’enquillant l’intégrale en vhs de la saison 18 de « la petite maison dans la prairie ») et s’attaquent à tous les êtres humains qui bougent, aux quatre coins du monde (ils se déplacent grâce à des voitures volées qu’ils repeignent aux couleurs de la « polizei »).

bientôt, la terre est submergée de sosies de horst tappert assoiffés de sang humain, et même jean-pierre pernault ne trouve plus le temps d’aborder le pourtant passionnant sujet des vaches normandes au 13h de tf1 tant la vague de panique est grande. d’ailleurs, au bout d’un moment, ledit pernault se fait lui-même bouffer en direct à l’antenne et se métamorphose en une copie parfaitement crédible de l’inspecteur derrick avant de planter ses longues dents dans le cou de l’assistant régisseur du studio. la situation est désespérée même si personne ne semble regretter outre mesure le fameux présentateur télé.

alors que même le grand mamadou de vitry-sur-seine (« performances sexuelles, retour de l’être aimé, réussite au travail et désenvoûtement sur simple appel téléphonique ») semble impuissant face à la situation, les pouvoirs publics font appel au mystérieux docteur hollandais van helsing, qui comprend rapidement, en tant qu’homme d’expérience (dans le domaine de l’occulte tout comme dans celui des films de merde), de quoi il retourne. sur ce, il part en chasse de l’origine du mal, dans une frénétique course vers le laboratoire secret, poursuivi par une horde de policiers allemands mal sapés et bedonnants tout droit sortis de ce que les années 70 nous ont offert de plus mauvais (avec la musique new age, peut-être). son parcours est semé d’embûches, mais il a la foi et la motivation (sony lui a offert un discman résistant aux chocs les plus extrêmes et l’intégrale en cd de jean-jacques goldman). de plus, il réussit à mettre les services secrets et l’armée américaine de son côté depuis que le monde a appris avec un désarroi croissant que ben laden a profité de la situation et recruté les horst tappert zombies dans les camps d’entraînement d’al quaïda pour en faire des soldats du djihad germano-islamique, poussant son changement stratégique jusqu’à manger officiellement une énorme choucroute un jour de ramadan sur une cassette vidéo diffusée par al jazeera, et authentifiée par le mossad.

finalement, avec l’aide du professeur carter appelé en urgence et de george bush père, van helsing localise grâce à un prodigieux système de guidage par satellite (placement de produit nokia) l’antre du scientifique fou. ensemble, et avec plein de mauvais figurants en uniforme d’unités d’élite de l’armée us, ils détruisent la gigantesque machine dans la salle aux lumières bleues et ses 130 plateformes suspendues (qu’il faut déconnecter une à une du système central et enduire sur toute leur surface d’huile d’olive bénite). ce n’est bien sûr pas chose facile, étant donné qu’ils sont poursuivis par des hordes de derricks enragés qui tentent de les faire tomber dans le vide. finalement, la machine explose juste au moment où nos héros sortaient de là en faisant un grand bond en avant avec les flammes juste derrière eux, et les zombies, comme frappés par la foudre, privés de l’énergie mystique qui les animait, s’effondrent, reprennent leur apparence normale, et font ce qu’ils estiment être le plus urgent dans leur piteuse situation : ils courent s’acheter des fringues décentes.

du coup, non seulement le monde est débarrassé du mal le plus terrifiant que le malin ait jamais mis au point depuis dracula et les comédies musicales d’elie chouraqui, mais ce subit engouement pour le marché du prêt-à-porter relance la croissance économique mondiale, et le chômage régresse rapidement alors que la prospérité et le bonheur consumériste reprennent leurs droits dans le monde entier (sauf en afrique et au bangladesh, faut pas déconner). en plus, les gens d’al quaïda ayant décelé la présence de porc dans la choucroute que ben laden a consommée publiquement, ils l’exécutent devant la caméra dans une vidéo diffusée sur un « site internet islamiste » mais sur laquelle figure le numéro de la maison où se passe la scène (mauvais cadreur), et donc se font tous coffrer par les soldats américains basés en irak qui, conformément à la morale et aux règles de l’onu, les traduisent en justice devant un juge équitable et avec des avocats commis d’office qui ne sont même pas bourrés. bien sûr, ça se passe aux etats-unis donc ils sont malgré tout condamnés à mort.

le vrai horst tappert, qui lui n’est pas re-mort, se confond en excuses publiques pour ses nombreuses années de collaboration avec une série policière de qualité douteuse et promet d’acheter le coffret dvd de jean-luc godard. van helsing s’en retourne en hollande étudier la médecine dans ses applications les plus étranges, et george bush senior meurt subitement d’un cancer du pied foudroyant, puisqu’il faut bien qu’un des gentils meure à la fin. pernault peut enfin reparler des problèmes bovins en temps de canicule à la télé du salon devant laquelle la ménagère de moins de 50 ans bouffe ses raviolis buittoni réchauffés au micro-ondes et nokia et sony profitent des retombées publicitaires de leur participation à l’expédition couronnée de succès; bref, le monde est sauvé une fois de plus.

vendredi 13 avril 2007

... et la santé !



vous avez dû voir fleurir en ce moment à la télé et dans les affiches de pub de produits de bouffe des messages plutôt cocasses, comme "pour votre santé, mangez cinq fruits et légumes par jour", "pour votre santé, faites du sport", et (mon préféré) "pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré". en fait, toutes les marques d'alimentaire sont obligées de mettre ces messages, mais elles peuvent choisir lequel ... c'est pour ça qu'on voit beaucoup d'affiches mcdo qui conseillent de faire du sport mais aucune qui recommande d'éviter de manger trop gras. héhé.

mais surtout en faisant cela, on ne se pose pas les bonnes questions. la santé, c'est bien plus que l'alimentation. qu'est-ce que ça me fait, à moi, de manger équilibré si je me fais écraser par un camion juste parce que j'ai pas regardé avant de traverser, hein ?

je me permets donc de proposer au ministère des messages beaucoup plus pertinents pour une approche plus globale et donc plus efficace de la prévention santé de nos concitoyens :

- pour votre santé, regardez avant de traverser, surtout si vous entendez un gros camion approcher
- pour votre santé, évitez l'héroïne
- pour votre santé, n'exprimez pas à haute voix et de façon trop univoque un désaccord patent avec une personne à la carrure objectivement plus imposante que la votre
- pour votre santé, évitez les sports extrêmes si vous n'êtes déjà pas très doué au tennis de table
- pour votre santé, pensez à respirer régulièrement
- pour votre santé, ne vous faites pas kidnapper en afghanistan
- pour votre santé, ne mangez pas de sushis à londres après avoir dit du mal de vladimir poutine, surtout s'ils brillent dans le noir

jeudi 12 avril 2007

mercredi 11 avril 2007

postes à pourvoir

bonjour.

nous assistons actuellement à une véritable dérive de la publicité. ce n'est pas qu'il y en a trop, c'est qu'elle s'est dévaluée. dépréciée. elle s'est éloignée de sa véritable mission.

par la faute de publicitaires se prenant pour des artistes et d'annonceurs croyant que de belles images allaient faire vendre leurs soupes goût légumes et autres biscuits bons pour la santé, la pub est devenue snob. elle croit qu'elle fait de l'art. et du coup, elle ne sert plus à rien. (parce que l'art, en vrai, c'est souvent mieux).

c'est pourquoi nous avons créé l'agence illustration non contractuelle.

illustration non contractuelle, c'est l'essence même de la publicité : convaincre les gens d'acheter massivement et cher des produits dont ils n'ont pas vraiment besoin. si possible vite et bien. donc sans trop prendre le temps de faire des belles images ni se forcer à impérativement dire la vérité.

donc : faire de la grosse réclame qui tache avec des slogans faciles à mémoriser (genre : "renault, comme c'est beau", "avec yoplait mon dessert me plaît", ou "lotus, le papier qui torche") et de grandes accroches à la limite du menonge, écrites très gros (le produit qui nettoie sans frotter, la quiche lorraine qui vous rend belle, presque pas cher, nouveau goût encore meilleur, le déo qui va vous rendre intelligent, satisfait ou pas content, etc.).

c'est moche mais ça vend.

bien entendu, illustration non contractuelle n'a pas envie de duper les consommateurs; ou plus exactement l'agence ne veut pas être sans arrêt en procès pour publicité mensongère. c'est pourquoi nous ajouterons systématiquement de belles mentions légales écrites tout petit où tout sera précisé pour que le consommateur soit équitablement informé sur la réalité de l'offre (sans toutefois aller jusqu'à lui donner envie de lire). par exemple : "offre soumise à trois tonnes de conditions qu'il serait fastidieux pour vous comme pour nous de détailler ici", "presque vrai", "le prix annoncé peut varier en fonction de notre humeur et du cours de notre action", "produit vendu séparément", "promotion en vigueur pendant 15 jours à l'exception des week-ends, jours fériés et jours ouvrés", "pour votre santé, évitez ce produit", "fonctionne parfois", etc.)

si vous aussi vous voulez participer à cette belle aventure, bonne nouvelle : illustration non contractuelle recrute !
l'agence vous propose 25 postes de juristes, 1 poste de chargé de projet et 2 stages de créatifs.
envoyez vos CV et lettres de motivation à josy la baleine, qui transmettra.

mardi 10 avril 2007

lundi 9 avril 2007

un autre monde est possible

vous avez sans doute remarqué que depuis un certain temps tout le monde nous prend la tête avec le commerce équitable. c'est un peu comme le développement durable ou le sudoku, c'est juste à la mode et ça devient pénible.

mais comme toutes les modes, ça va s'arrêter un jour. brutalement. comme ça, pouf.

moi, j'ai déjà la solution. j'ai l'avenir. et l'avenir, en fait, c'est le retour aux sources. le principe même du commerce. c'est vendre plus cher des trucs qu'on paye moins cher. pour cela, je vous propose de vous joindre à moi pour monter le label "commerce crapuleux".

c'est pas très compliqué. c'est un label international, avec un logo déposé au registre des marques (qui a autorité, rappelons-le, dans le monde entier sauf en chine), qui certifie que les produits que vous vendez se conforment bien aux règles du commerce crapuleux. ces règles sont par définition adaptables par chaque chef d'entreprise qui rejoint le mouvement mais en gros, c'est pas d'employés au-delà de 13 ans, pas d'emploi dans un pays muni d'une forme quelconque de smic (à part votre siège qui peut être à paris 10è, il sera indispensable que vous ayez l'air cool), pas d'avantages sociaux de quelque type que ce soit, etc.

la bonne nouvelle, c'est qu'il suffit de faire de la pub (un peu) intelligente et (très) massive autour du concept pour que le commerce crapuleux devienne cool et que tous les occidentaux branchés à fort pouvoir d'achat s'arrachent vos produits onéreux juste parce qu'ils sont certifiés par notre label. regardez nike, ils s'y prennent très bien.

le filtre à particules

comme beaucoup de monde, vous organisez souvent des soirées dans votre appartement. d'ailleurs, comme beaucoup de monde, votre appart est le plus cool, vos recettes sont les plus originales, vos alcools sont les plus forts et vos invités sont les plus beaux (à part le mec, là, à gauche à côté de la fenêtre). la preuve, c'est que souvent, des gens que vous n'avez pas invités se pointent. c'est ça, la hype.

le problème, c'est que des fois, ces gens sont des ex-nobles avec des noms pas possibles, qui bossent dans la banque d'affaires ou la rente, et qui plombent la soirée en deux secondes avec leur polo au col remonté et aux chaussures en cuir pointues made in levallois-perret. c'est moche.

la solution ? installer un filtre à particules à l'entrée de votre appart. le principe est simple. c'est une sorte de trappe de type pivotant, habilement dissimulée dans votre moquette à motifs technoïdes dessinée par philippe starck (et distribuée par ikea), qui s'active dès qu'une personne au patronyme douteux marche dessus. c'est un système qui fonctionne en analysant la densité de la matière posée dessus ou un truc comme ça.

du coup, plus de souci, si par malchance un noble se pointe de façon inopinée à votre soirée concept pizza-vin-téléachat-trop-hype-pour-ta-mère (et tout), hop, à la trappe. au sens littéral. pas con.

un grand projet d'urbanisme à paris

paris, c'est beau. mais ça pourrait être mieux.

par exemple en changeant radicalement nos modes de transport.
c'est pour ça que je propose une évolution drastique de la façon dont nous nous déplaçons dans paris. le principe est simple.

on commencerait par creuser de profonds canaux à la place de toutes les rues de paris. toutes. on s'arrangerait pour que ce soit assez large. et on les remplit d'eau de mer. salée, comme il faut. propre. les déplacements seraient réservés à des baleines dressées (pour passer le test, il faut que la baleine comprenne le français, l'anglais, l'inuit et connaisse l'intégralité des rues de paris, avec les sens uniques et les plannings des grèves).

sur chacune de ces baleines, on installe une sorte de petite hutte gonflable et étanche, attachée à la baleine par un système de câbles extensibles. les usagers, comme on dit, prennent place dans les nacelles flottantes du taxi baleine et lui indiquent l'adresse. l'intérêt des câbles extensibles étant de ne pas décéder quand la baleine plonge, ce qui arrive.

l'avantage, hormis l'intensité de l'expérience (et tous les marketeurs vous diront que l'avenir est à l'expérience), c'est évidemment de réduire la pollution et le bruit et les accidents de la route. le seul problème, c'est de nourrir toutes les baleines, qui évidemment n'aiment pas beaucoup le sans plomb 95. facile. on les dresse aussi à se nourrir de tous les excédents agricoles que notre pays ne manque jamais de produire. comme ça, on crée de l'emploi dans les zones rurales et on améliore la qualité de vie des parisiens. pas con.